Donald Trump fait installer les "mugshots" de clandestins dans les jardins de la Maison Blanche

Une véritable mise en scène. Alors que les mauvais sondages s'accumulent, le gouvernement de Donald Trump a décidé de redoubler d'agressivité dans sa rhétorique et ses mesures anti-migrants, au moment où le président américain marque les 100 premiers jours de son second mandat. Il a fait planter lundi, tout au long de l'allée menant à la Maison Blanche, des photos de personnes présentées comme des immigrés en situation irrégulière et coupables de divers crimes ou délits, arrêtés depuis le retour au pouvoir le 20 janvier du républicain.

Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, a posté une courte vidéo sur le réseau social X où elle a filmé ces "mugshots", avec le message : "Bonjour de la Maison Blanche !". On peut y voir la photo d'un visage avec le mot "Arrested", sur fond noir. En bas de l'image, sur fond rouge, le motif de l'arrestation est inscrit : meurtre, enlèvement, viol ou encore agression sexuelle sur enfant.

Ce sont 100 clichés au total - pour les 100 premiers jours de la présidence Trump II- qui ont été installés le long de l'allée qui mène à la Maison-Blanche par l'entrée nord, là où se trouvent les caméras de télévision devant lesquelles les journalistes interviennent en direct pour commenter l'actualité présidentielle. 

En arrière-plan des caméras

L'objectif est clair : que ces photos de personnes présentées comme des immigrés en situation irrégulière soient visibles en arrière-plan pour mettre en avant le bilan de l'équipe Trump en matière de lutte contre l'immigration clandestine. "Nous avons la frontière la plus sûre de l'histoire de cette nation", a assuré devant la presse le principal conseiller du président américain en matière d'immigration, Tom Homan, avant de menacer à la fois les immigrés en situation irrégulière pour leur demander de partir sans délai, et les étrangers en situation régulière pour leur rappeler diverses obligations administratives. 

L'initiative intervient alors que plusieurs expulsions sont contestées en justice, notamment celle d'un Salvadorien, père de famille marié à une Américaine, accusé à tort d'être un criminel et, d'après la Maison-Blanche, renvoyé dans son pays à la suite d'une erreur administrative.