«Le système risque de craquer»: la protection de l'enfance débordée par les mineurs étrangers isolés

Sur le terrain d'un ancien centre routier, des bungalows blancs parsèment le parking. Dans chaque modulaire en préfabriqué, 4 à 8 jeunes migrants s'entassent sur des lits superposés. Guinéens ou Ivoriens pour la majorité, mais aussi Camerounais ou Bangladais : ils sont 32 mineurs non accompagnés, pris en charge ou mis à l'abri par l'aide sociale de l'enfance, à vivre dans ces baraquements. Dans les dortoirs exigus, quelques sacs d'affaires rescapées de leur trajet migratoire jonchent le sol. Souvent arrivés par la mer, nombre d'entre eux sont passés par Vintimille, en Italie, ou plus récemment par la Suisse. Ce nouvel hébergement pour mineurs non accompagné a ouvert mi-janvier à Ambérieu, dans l'Ain.