La fusion entre un champion et un événement est une alchimie rare, fascinante, émouvante. La route est longue, la quête ardue, les chances de réussite ténues. Alors quand la réussite surgit, l’impact est immense. Et l’écho amplifié lorsque le rendez-vous se déroule à domicile. Le sport français n’a rien oublié du triplé de légende du virtuose Jean-Claude Killy lors des JO d’hiver de Grenoble en 1968, du panache de Bernard Hinault lors de sa chevauchée fantastique durant les championnats du monde en 1980, de l’émotion de Yannick Noah après le tremblement de terre à Roland-Garros en 1983, de Michel Platini génial artificier de l’Euro 1984, du tourbillon de la finale de la Coupe Davis déclenché par les frères de larmes Guy Forget et Henri Leconte ou de l’étoile décrochée par Zinédine Zidane en 1998 un soir de liesse, de transe, de communion.
La fierté traverse alors les écrans, déborde des tribunes pour se répandre dans les rues, ouvrir les portes, les fenêtres…