Trois millions cent cinquante mille spectateurs… L’équivalent de deux saisons records à la Philharmonie de Paris. C’est la fréquentation de La Folle Journée de Nantes depuis sa création, en 1995. Lancée à l’époque telle un ovni par un producteur que personne n’attendait, fils de commerçants converti à la musique classique après un passage par le rock et le jazz, la manifestation s’est inscrite de manière indélébile dans le paysage musical français. Au point d’être devenue un modèle d’exportation présent de la Pologne jusqu’au Japon. «Il y a là-bas plus de trente livres sur La Folle Journée. On fait même des colloques sur la manifestation, auxquels je suis régulièrement invité», s’enorgueillit René Martin, fondateur du festival. Ce que confirme Deborah Nemtanu.
La violoniste supersoliste de l’Orchestre de chambre de Paris a eu l’occasion de participer à la Folle Journée à Tokyo: «C’est la même euphorie qu’à Nantes, assure-t-elle. Avec, en plus, une curiosité pour ce qu’ils considèrent comme…