«C’est triste parce que tout cela est faux» : Luis Enrique répond aux «rumeurs et mensonges» avant Auxerre-PSG
Un entraîneur dogmatique : «Je n’ai pas l’intention de définir mon travail, ni de le juger, le justifier.»
Des tensions entre lui et le vestiaire parisien : «C’est curieux… Le vestiaire est magnifique, exceptionnel, avec un très haut niveau humain, le niveau professionnel est excellent, j’ai souvent chanté les louanges de l’équipe. Je ne vais pas répondre aux rumeurs et aux mensonges. Ce n’est pas à moi de venir pour justifier ceci ou cela. Encore une fois, l’équipe est vraiment magnifique, rien à ajouter jusque-là.»
S’il est gêné par les rumeurs de tensions : «Ça fait déjà plus de 30 ans que je suis dans le foot… Je ne vais pas perdre mon énergie sur ce qu’on dit dans l’entourage, ce n’est pas ma bataille. Ce qui l’est, c’est de représenter mon équipe, mon club. Quand je parle de laver le linge sale dans le vestiaire (il l’avait dit après Nantes), je veux dire que vous ne m’entendrez pas dire du mal d’un joueur publiquement. Si je dois le faire, ce sera dans le vestiaire. J’essaie de faire mon travail du mieux possible. Mais je ne vais pas rentrer dans les spéculations concernant les mensonges, les rumeurs… Je ne sais pas qui ça intéresse, mais pas moi en tout cas. Je vais continuer de faire mon travail. Je dois avouer que ça me touche vraiment très peu, zéro. J’apprends ces rumeurs autour du PSG parce que le service de presse m’en parle pendant la réunion préalable. C’est triste parce que tout cela est faux. Mais il y a des choses qui vendent du papier… Je suis très content du travail que je fais et je me concentre sur ce que je peux contrôler».
Les retours de Presnel Kimpembe et Lucas Hernandez : «Ce sont des joueurs qui reviennent. Lucas Hernandez est totalement réincorporé avec l’équipe. Pour Presnel Kimpembe, il a aussi dépassé cette blessure. Il faut maintenant qu’il s’adapte à l’équipe, au rythme. C’est une très bonne nouvelle, on est heureux qu’il puisse nous aider. Maintenant, il manque le fait le prendre le temps nécessaire pour être en mesure d’aider l’équipe. Mais ces retours sont d’excellentes nouvelles. Les blessures sont dans le passé. Maintenant, c’est la phase de réadaptation à l’équipe. Ce sont de très bonnes nouvelles. Gonçalo (Ramos) est déjà passé par là, il a fait son retour au jeu (à Munich). On est très heureux de ces bonnes nouvelles».
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C’est une saison qui reste très bonne.
Luis Enrique
Si le PSG est dans le doute : «C’est une saison qui reste très bonne. On a commis des erreurs, on les a analysées tout au long de la saison. Je vois une progression importante dans l’équipe, je trouve même positif les problèmes rencontrés en Ligue des champions parce que ça ne représente pas la réalité de ce que je vois de l’équipe. Ces problèmes feront qu’on va s’améliorer. Il n’y a rien de mieux pour se dépasser que de souffrir et avoir du mal à gagner les matchs. Pour le reste, ce que je vois, ce que transmettent les joueurs à l’entraînement, c’est positif.»
La Coupe du monde des clubs : «Ce sera une compétition très attrayante pour tous ceux qui vont la jouer. Un Mondial des clubs, ce sera passionnant. Quel est le meilleur club brésilien qui sera au Mondial ? Botafogo ? Eh bien c’est sûr, on aura Botafogo. Je peux presque le garantir.»
Désiré Doué : «Quel est l’âge de Désiré Doué ? 19 ans. C’est un joueur qui a beaucoup de qualité. C’est déjà un joueur pour le présent, il a joué quasiment tous les matchs, mais il a besoin d’un temps d’adaptation. C’est un joueur que j’adore. Il peut jouer à l’extérieur ou à l’intérieur, il a une forte qualité de dribble, il est fort physiquement, défensivement… Mais ça ne veut pas dire qu’il peut déjà jouer comme titulaire. Mon obsession, c’est toujours de créer de la concurrence afin que personne ne s’endorme sur ses lauriers. Je n’aime pas les joueurs tranquilles, relax… Non, j’aime l’intensité, à l’entraînement et en match. L’intensité et la qualité, ça marche, c’est mathématique. Mais il faut de la concurrence. Pour Doué, pas de souci, ce que je vois me plaît, mais j’en veux plus. il lui manque encore quelque chose de plus pour s’adapter. Quand le fera-t-il ? Personne ne le sait. S’il y arrive, s’il parvient à s’adapter à 100%, c’est toute la difficulté, mais nous avons beaucoup de confiance en lui.»
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Je suis l’entraîneur que je suis. Je pourrais mieux faire. Mais cette version de moi-même me plaît.
Luis Enrique
Un management trop dur pour certains au PSG : «Avec la presse vous voulez dire ? (le journaliste précise que sa question portait sur la presse et les joueurs) Avec vous, je n’ai pas de concession à faire, je sais ce que je veux transmettre, comment le transmettre. Si ça plaît ou pas, ça ne m’intéresse pas. Pour le reste, je suis la même personne, celui qui a commencé il y a 30 ans, j’ai essayé d’être honnête avec moi-même, de tout donner. Maintenant que je suis entraîneur, j’essaie de générer la plus haute concurrence possible. Le reste, ce sont des commentaires, des inventions, des mensonges parfois, mais cela devient des rumeurs à force de les répéter. Je ne suis pas venu pour répondre à cela. Je suis l’entraîneur que je suis. Je pourrais mieux faire. Mais cette version de moi-même me plaît.»
Auxerre : «C’est une équipe qui performe à domicile, ils ont remporté beaucoup de matchs et vivent un très bon moment. Ils utilisent très bien les changements d’orientation pour générer des problèmes, avec trois attaquants et notamment les ailiers qui sont très dangereux et marquent des buts. Ce sera un match compliqué parce qu’ils sont sur une bonne dynamique. Ce sera difficile, ça ne fait aucun doute.»
Les titis : «On est toujours ouverts à tous les joueurs du centre de formation, des joueurs de qualité. On les teste, on en fait monter quelques-uns à l’entraînement pour qu’ils s’adaptent aux besoins de l’équipe. L’effectif est déjà jeune. Mais il convient de donner l’opportunité aux joueurs du centre quand ils sont préparés. Ils doivent d’abord s’entraîner pendant des mois. Et quand cette préparation apporte ses fruits, c’est le moment de leur donner des minutes en match. Il ne faut pas être trop pressé, ni trop attendre. Il faut rester attentif sur des joueurs comme Boli, Sangaré, Tape… Ces joueurs ont la qualité. Ils nous appartiennent. On va les utiliser. Quand ? Ça dépendra de leurs performances au fil des mois et des besoins de l’équipe.»
Propos recueillis en conférence de presse