« Dream Scenario » de Kristoffer Borgli : le retour de Nicolas Cage, l’homme de vos rêves

Nicolas Cage nous aura tout fait. S’il y a un acteur qui surprend à chaque film, c’est bien lui. Il faut dire que son tempérament le porte aux excès, pour le meilleur et pour le pire. Étrangement, sa versatilité sauvage, sa capacité à passer du cinéma d’auteur au nanar et vice versa, se reflète à travers ses coupes de cheveux, souvent assez improbables. Cette fois, il s’est fait une belle tonsure monacale, qui s’accorde idéalement avec sa barbe et ses grosses lunettes de prof.

Loin des figures obstinées, violentes et/ou borderline qu’il a pu interpréter, cette fois il tente une véritable gageure : incarner un être falot et ennuyeux (et velléitaire) nommé Paul Matthews. Prof d’éthologie dans une faculté, marié et père de famille, il se fait piquer ses concepts par une consœur et n’arrive pas à se mettre à écrire le livre qu’il a en tête. Tout est à peu près normal jusqu’au jour où il découvre, à son grand dam, qu’il apparaît dans les rêves de quelques personnes de son entourage, puis de tout le monde. Après un moment d’euphorie, les choses s’aggravent, au point de faire de lui un paria, une victime de la « cancel culture ».