Congrès PS : Nicolas Mayer-Rossignol souhaite créer un «nouveau collectif de direction» avec Boris Vallaud
«Ça se joue à quelques dizaines de voix.» D’après Nicolas Mayer-Rossignol, candidat au poste de premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure et lui sont «à touche-touche autour de 41%», à l’issue du premier tour. Des chiffres différents de ceux avancés par l’entourage du premier secrétaire sortant : 42% contre 40% pour Nicolas Mayer-Rossignol. Du reste, un peu plus de 20.000 militants socialistes ont pris part au vote. «C’est beaucoup trop faible», regrette «NMR», partisan d’un «grand PS qui s’affirme».
Malgré ces résultats encore provisoires, le maire de Rouen relève que «c’est la première fois que la direction sortante n’est plus majoritaire». L’édile estime que «60% des militants ont voté pour un changement de méthode», incluant les soutiens de Boris Vallaud, le chef des députés socialistes, arrivé troisième «autour de 18%». En conséquence, Nicolas Mayer-Rossignol «appelle à un nouveau collectif de direction» autour de deux piliers : «Un parti qui produise des idées (...) et un parti qui se rassemble.» Une manière de courtiser Boris Vallaud, attaché au renouvellement de la doctrine socialiste. Le chef des députés PS le soutiendra-t-il ? «C’est à lui de le dire et je ne suis pas là pour faire du débauchage», a évacué «NMR».
Pas d’alliance avec LFI
L’affiche du second tour sera donc la même qu’en 2023, lors du chaotique congrès de Marseille, marqués par des accusations de triche. Pour se distinguer de son concurrent, Nicolas Mayer-Rossignol défend une forme de «clarté sur les alliances et la stratégie pour la suite». En vue des élections municipales de 2026, le maire de Rouen refuse de présenter des listes communes avec les mélenchonistes, «tant que LFI prône une stratégie de conflictualisation». En ce qui concerne l’élection présidentielle de 2027, «NMR» souhaite un candidat «issu du socialisme démocratique» et refuse l’idée d’une primaire de la gauche.
S’il est élu premier secrétaire du PS, Nicolas Mayer-Rossignol n’exclut pas de renverser le gouvernement de François Bayrou. «Nous sommes dans une opposition constructive, explique-t-il. On se bat pour obtenir des victoires pour les Français et on se bat contre tout ce qu’on estime injuste.» Avant de citer l’exemple de la TVA sociale, que François Bayrou envisage de rétablir, comme motif d’une motion de censure.