«Il faut que Macron dégage» : quand la vague du Rassemblement national déferle sur le Finistère

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«Il faut que Macron dégage» : quand la vague du Rassemblement national déferle sur le Finistère

Dans le Finistère, la liste RN emmenée par Jordan Bardella se place en tête, avec près de 25% des suffrages. Jeanne Durieux

REPORTAGE - Le RN est arrivé en tête des européennes en Bretagne, une première pour cette région historiquement réfractaire au front national. «On a déjà essayé les autres, ça n'a jamais marché», avancent ces nouveaux électeurs du parti à la flamme.

Les tasses de café fumantes s'additionnent sur le comptoir abîmé du bar-tabac de Ty-Bar, à Plouguin (2100 habitants), dans le Finistère. Ce matin, ils sont plusieurs habitués à siroter tranquillement leur breuvage, juchés sur les chaises hautes alignées devant le zinc. Un quinquagénaire en chemise à carreaux et bottes de campagne feuillette l'édition du jour du Télégramme, dont le titre « Dissolution : les grandes manigances », s'étale en lettres capitales sur une photo d'Emmanuel Macron. « Quel paquet de conne**** , ce qu’il nous fait», lâche-t-il en jetant le journal sur la table.

Le chef d’État français est loin de faire l’unanimité dans ce département du nord-ouest de la Bretagne. Preuve en est des résultats des élections européennes du 9 juin dernier. Pour la première fois dans l'histoire, le Rassemblement National (RN) est arrivé en tête dans tous les départements de Bretagne, région pourtant historiquement europhile et modérée : Jordan Bardella a réuni 25% des voix dans…

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