C'est la rencontre de la vague et du vent, la convergence de deux colères, la fusion de deux exaspérations.
La vague déferle dans l'Europe entière : de l'Italie au Danemark, de l'Autriche aux Pays-Bas. Comment la nommer sans tomber dans la caricature ? Ici, elle se porte sur un parti « conservateur » ; là, sur un parti « populiste ». « Extrême droite », si l'on est honnête, ne convient pas. « Droite radicale » serait plus juste. « Nationaliste » ? À l'évidence. « Souverainiste » ? C'est plus compliqué : il ne s'agit plus de quitter l'Europe, mais de la changer. Selon les pays, elle peut varier dans ses formes, mais partout elle se nourrit d'une cause principale : l'inquiétude qu'une immigration incontrôlée fait peser sur l'équilibre de nos sociétés, la menace que l'islam politique fait planer sur l'avenir de notre civilisation.
Alors que toute la misère du monde semble s'être donné rendez-vous sur notre continent (8 millions de premières…