Alors que l’on attend toujours la nomination des ministres délégués, ce sera l’un des chantiers du nouveau gouvernement: mener à bien la réforme de l’aide médicale d’État (AME), qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’une prise en charge à 100% des soins médicaux. À l’occasion des discussions sur la loi immigration, le débat s’était enflammé sur l’AME.
La droite voulait la remplacer par une aide médicale d’urgence (AMU), recentrée sur la prophylaxie et le traitement des maladies graves et des soins urgents, les soins liés à la grossesse, la vaccination et les examens de médecine prédictive. La gauche était hostile à toute réforme. Et la majorité était divisée sur le sujet. De son côté, le corps médical, quasi unanimement, a affirmé qu’il continuerait à soigner tout patient qui se présenterait avec un problème de santé, quel que soit son statut.
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