«Philippine voulait toujours donner le meilleur d’elle-même» : un an après le meurtre, ses parents se confient au Figaro pour lui rendre hommage
EXCLUSIF - L’étudiante de 19 ans a été tuée dans le bois de Boulogne le 20 septembre 2024 à sa sortie de l’université Paris-Dauphine. Un Marocain visé par une OQTF est aujourd’hui sous les verrous. Les parents de Philippine retracent le parcours d’une jeune fille «pleine de vie, rayonnante, intelligente et aimante».
Nous sommes le vendredi 20 septembre 2024 aux alentours de 14 heures. Un soleil radieux inonde Paris. Philippine, 19 ans, sort de l’université Paris-Dauphine pour rejoindre sa chambre étudiante, située boulevard Lannes. De nature sportive, la jeune fille aime beaucoup marcher. Philippine choisit de passer par le bois de Boulogne où elle croise la route de Taha Oualidat, un Marocain de 22 ans, déjà condamné pour le viol d’une étudiante dans une forêt du Val-d’Oise à l’été 2019. Selon l’autopsie, Philippine est morte étranglée.
Toutes les nuits depuis un an, une lumière fluorescente illumine la chambre de la jeune fille, à l’étage de la maison familiale de Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines. Une manière d’assurer une présence, comme si elle n’était jamais vraiment partie. Philippine a grandi dans ce quartier pavillonnaire aux allures de village paisible. Elle est l’avant-dernière d’une fratrie de six frères et sœurs, celle qui réussit tout. «Philippine est parfaite, elle sait tout faire et fait tout bien», dit d’elle une de ses grandes sœurs. Ses parents, Loïc et Blandine, vivent toujours à Montigny. Leur fille repose au cimetière municipal, juste derrière le domicile. De là, on entend parfois les rires et les cris des enfants qui jouent au «square Philippine», inauguré à quelques dizaines de mètres.
De nature pudique, ses parents ont accepté de se confier au Figaro un an après sa mort. «C’est important pour nous de parler de Philippine, elle était merveilleuse» débute Blandine. «On a reçu des centaines de lettres…