Coincée entre Vitry-sur-Seine et Alfortville, une colonne de caravanes de gens du voyage s’étend le long d’une route passante. Derrière les platanes qui la bordent, on aperçoit la silhouette du bâtiment qui était, il y a encore quelques semaines, le plus grand squat de France. Les deux communautés se côtoyaient, sans pour autant se mélanger. «Ah les Africains ! Oui, on les connaît, mais on n’a pas de relations avec eux», dit une mère de famille rencontrée sur place.
Ce grand immeuble de fer et de verre accueillait jusqu’en 2020 les locaux de l’entreprise Ouibus. Abandonné, il avait été investi dès mai 2021 par des centaines d’étrangers expulsés d'autres squats franciliens, comme celui de l’ancien site d'Unibéton à L'Ile-Saint-Denis, proche du futur village des athlètes des Jeux olympiques de Paris.
Le site, qui borde la Seine, abritait une population mêlant sans-papiers, demandeurs d’asile et réfugiés statutaires sans logement, selon un responsable de l’association United migrants. Ils…