Tout a commencé par un pari. Un chambrage et une forfanterie. L’aîné, Jean-Philippe, pratique l’escrime. Son cadet de trois ans, Sébastien, est plus ballon rond. « Comme tout Marseillais qui se respecte, rigole le “Zébulon” du sabre. Avec mon père, on allait voir ses compétitions. Je me suis pris de sympathie pour son entraîneur. On se titillait, je leur disais qu’ils faisaient un sport de filles. Il m’a mis au défi de m’y mettre. Et voilà… » La suite, c’est Jean-Philippe qui la raconte : « Cinq jours d’entraînement, une première compétition départementale, et il la remporte ! » Fini les rêves d’OM, place au masque et aux assauts pour le bravache.
Mais si les deux frangins partagent le même sport, cette passion, au départ, ne les rapproche pas. Entre les deux, ce n’est pas le grand amour. Les caractères sont trop différents. L’aîné, 27 ans désormais, est posé, réfléchi. Son petit frère est hyperactif, frondeur, pénible. « À 10 ans, pour…