S'il est réélu, Donald Trump ne garantit pas la sécurité de l'Otan face à la Russie

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Donald Trump a menacé, en cas de réélection, de ne plus garantir la protection de l'Otan face à la Russie. L'ancien président américain reproche régulièrement à ses alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord de ne pas financer suffisamment l'institution. Lors d'un meeting en Caroline du Sud, samedi 10 février, Donald Trump en a donné un exemple concret, rapportant une conversation avec un des chefs d'Etat de l'Otan, sans le nommer.

"Un des présidents d'un gros pays s'est levé et a dit : et bien, monsieur, si on ne paie pas et qu'on est attaqué par la Russie, est-ce que vous nous protégerez ?", a raconté le grand favori à l'investiture du parti républicain, avant de révéler sa réponse : "Non, je ne vous protégerais pas. En fait je les encouragerais à vous faire ce qu'ils veulent. Vous devez payer vos dettes".

Cette déclaration intervient après que Donald Trump, probable candidat face au président démocrate Joe Biden lors de la présidentielle de novembre, a fait pression sur les élus républicains au Congrès pour enterrer un projet de loi prévoyant le versement d'une nouvelle aide à l'Ukraine.

"Encourager l'invasion de nos alliés" est "consternant", répond la Maison Blanche

La Maison Blanche a répliqué aux déclarations de DonaldTrump en vantant les efforts déployés par Joe Biden pour renforcer les alliances dans le monde entier. "Encourager l'invasion de nos alliés les plus proches par des régimes meurtriers est consternant et insensé", a réagi Andrew Bates, porte-parole de la Maison Blanche, dans un communiqué publié samedi soir. "Plutôt que d'appeler à la guerre et de promouvoir le chaos, le président Biden continuera à soutenir le leadership américain", a-t-il ajouté. 

L'accord bloqué au Congrès prévoyait une enveloppe supplémentaire d'aide à l'Ukraine et à Israël. D'un montant de 95 milliards de dollars, elle sera débattue la semaine prochaine et comprend des fonds pour la lutte d'Israël contre le Hamas et pour un allié stratégique clé, Taïwan.

La part du lion, cependant, aiderait l'Ukraine à reconstituer ses stocks de munitions, d'armes et d'autres besoins essentiels, alors que le pays entre dans une troisième année de guerre. Donald Trump s'est souvent montré dubitatif, parfois hostile, sur la poursuite de l'aide américaine à l'Ukraine et a même menacé de sortir de l'Otan s'il retournait à la Maison Blanche.