Le Hamas se dit prêt à "engager immédiatement" des négociations pour une trêve à Gaza
Le Hamas a annoncé vendredi 4 juillet être prêt à "engager immédiatement" des négociations sur la mise en œuvre de la proposition d'accord de cessez-le-feu avec Israël qu'il a reçu par le biais des médiateurs.
Le Hamas "a achevé ses consultations internes et avec (d'autres forces) palestiniennes concernant la dernière proposition des médiateurs en vue de l'arrêt de l'agression contre notre peuple à Gaza. Le mouvement a remis sa réponse aux médiateurs, (... celle-ci est) positive, et le mouvement est prêt à engager immédiatement et sérieusement un cycle de négociations sur le mécanisme de mise en œuvre de ce cadre", indique un communiqué du mouvement islamiste palestinien.
L'annonce du Hamas intervient avant un déplacement lundi à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour rencontrer le président Donald Trump, lequel fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, enclave dévastée par près de 21 mois de guerre.
Selon une source palestinienne, la proposition "comprend une trêve de 60 jours" pendant laquelle le Hamas relâcherait la moitié des otages israéliens encore en vie en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Les familles d'otages réclament un "grand et bel accord"
Cette semaine, Benjamin Netanyahu a redit vouloir éliminer "jusqu'à la racine" le Hamas, l'un des buts affichés de la guerre, avec le retour des otages et le contrôle de Gaza. Il a aussi promis de ramener "tous" les otages, "sans exception".
Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
À Tel-Aviv, les familles des otages ont manifesté devant une annexe de l'ambassade des États-Unis pour réclamer un "grand et bel accord pour les otages" et un cessez-le-feu, en allusion à la "grande et belle" loi budgétaire de Donald Trump.
Donald Trump a assuré mardi qu'Israël avait accepté de finaliser les termes d'un cessez-le-feu et exhorté le Hamas à l'accepter, évoquant un accord proche.
Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, réclame publiquement un cessez-le-feu "permanent" et un retrait israélien de Gaza. Une première trêve d'une semaine en novembre 2023 puis une seconde de deux mois début 2025 à Gaza, négociées grâce à la médiation du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte, ont permis le retour de nombreux otages israéliens et la libération de prisonniers palestiniens.
Faute d'accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris le 18 mars son offensive contre Gaza, où les quelque deux millions de Palestiniens vivent dans conditions terribles selon l'ONU et des ONG.
L'attaque du 7-Octobre a fait 1 219 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Au moins 57 268 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza dans l'offensive de représailles israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Avec AFP