Samedi 16 mars, Carnegie Hall, New York: le public est déjà debout à la fin de la première partie du concert de l’Orchestre de Paris dirigé par Klaus Mäkelä. Il le sera aussi à l’issue du concert, tout comme chaque soir de leur tournée nord-américaine, avec pour soliste le jeune pianiste coréen Yunchan Lim. Encore un palier dans la carrière du fascinant chef finlandais, qui faisait à 28 ans ses débuts dans cette salle mythique. Mais ce n’était pas seulement son triomphe. C’était aussi celui de l’Orchestre de Paris, sur un petit nuage depuis qu’il en a pris la direction en 2020. Rien de tel qu’une tournée pour souder un collectif. Surtout aux États-Unis, où l’orchestre n’était pas retourné depuis vingt et un ans.
Si Anne-Sophie Brandalise, directrice de l’OP, rayonnait en savourant ce moment, c’est qu’il s’agissait du couronnement de plus d’un an de travail et de nombreuses embûches. Car le modèle économique des tournées internationales est de plus en plus complexe, a fortiori en Amérique…