Le choc a été d’une grande brutalité. Samedi matin, à l’aube, un cycliste de 61 ans a été percuté par une voiture sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), a appris lundi Le Figaro de source policière. Le sexagénaire n’a pas survécu.
Le drame s’est produit aux alentours de 5h30 du matin, au 480 de la célèbre artère de la capitale azuréenne. Selon les premiers éléments de l’enquête, le cycliste aurait traversé sur un passage piéton tandis que le feu était au vert pour les usagers de la route. C’est ainsi qu’un véhicule «circulant à vive allure», selon la même source, n’est pas parvenu à l’éviter. La victime a été traînée sur plusieurs mètres avant que la voiture ne marque l’arrêt. À son bord, un jeune homme tout juste âgé de 20 ans.
Enquête en cours
Rapidement dépêchés sur place, les secours ont tout tenté pour sauver le sexagénaire, en vain. Ce dernier a été déclaré mort par le médecin du Samu moins d’une vingtaine de minutes après l’accident. Légèrement blessé, le jeune homme a quant à lui été transporté sous escorte policière à l’hôpital Pasteur. «Il avait consommé un peu d’alcool», précise la même source. Il a par la suite, selon la procédure, été placé en garde à vue dans le cadre de l’ouverture d’une enquête pour homicide involontaire.
Les investigations vont s’attacher à déterminer les responsabilités de chacun. Il s’agit notamment de comprendre pourquoi le jeune homme, qui circulait par ailleurs au volant d’un véhicule «léger», n’a pas réussi à éviter l’impact. Cela à une heure où la visibilité sur la promenade des Anglais est plus que bonne et le trafic on ne peut plus fluide. Vitesse, alcool, téléphone au volant : toutes ces pistes vont être étudiées.
Sept nouveaux radars
Ces derniers temps, les faits divers - parfois tragiques - se multiplient sur la «Prom’». Le 3 janvier, un automobiliste a été flashé à 119 km/h au lieu des 50 km/h réglementaires puis a refusé d’obtempérer, percutant un policier sur sa moto dans sa tentative de fuite. Dans la nuit du 24 au 25 juin, un sapeur-pompier hors service de 42 ans avait été tué après avoir été percuté par une voiture qui roulait à très vive allure sur la même artère niçoise. Le chauffard venait par ailleurs de brûler un feu rouge au moment des faits. Sur son scooter, la victime avait été projetée à près de 60 mètres. Trois mois plutôt déjà, le 22 mars, un jeune homme d’une vingtaine d’années avait également perdu la vie alors qu’il circulait à scooter sur la promenade. Son passager avait, lui, été grièvement blessé.
À l’occasion de la signature d’une convention entre la ville et l’association Antoine Alléno sur la lutte contre les actes de violence routière, le 13 septembre, le maire de Nice, Christian Estrosi, avait fait savoir qu’il avait demandé aux services de l’État de pouvoir positionner sept nouveaux radars de vitesse dans sa ville, notamment sur la promenade des Anglais. «Les maires devraient avoir l’autonomie d’installer à leur guise, dans des lieux très accidentogènes, des radars automatisés pour réduire la vitesse. Il faut contraindre les gens à être un peu plus raisonnables», avait alors déclaré le chef Yannick Alléno, présent pour signer ladite convention.