Poussière blonde: les derniers jours de Marilyn Monroe vus par Tatiana de Rosnay
Il en fallait de l’audace pour s’attaquer au mythe Monroe. Tatiana de Rosnay n’en manque pas, mais ce n’est pas la légende de papier, avec ses strass et ses paillettes, qui l’a intéressée. C’est même tout l’inverse. Dans Poussière blonde, Marilyn est une femme à la peau de lait et aux yeux de sang. L’épouse malheureuse d’Arthur Miller. L’amante éplorée d’Yves Montand. L’éternelle retardataire sur le tournage des Désaxés. Elle est fragile et fatiguée. L’héroïne ici, ce n’est pas l’actrice, mais Pauline, sa femme de ménage.
1960. Reno, Nevada. Poussière de sable. Soleil de plomb. Au cœur de la petite ville jaune, domine le Mapes Hotel, le premier gratte-ciel de l’Ouest américain d’après-guerre. Devanture Art déco, 12 étages, 300 chambres et autant de personnel… dont Pauline. Un matin, il est demandé à la jeune vingtenaire de nettoyer la suite 614. Bouteilles vides, cendriers à ras bord, cimetière de barbituriques et d’amphétamines… Pauline soupire, branche l’aspirateur quand une femme nue…