Problèmes d’organisation, enquête sur la rémunération du président du comité d'organisation Tony Estanguet, et menace de mouvement de grève. À 160 jours du début des Jeux Olympiques de Paris, la pression monte sur les organisateurs. Alors que la grève des contrôleurs SNCF bat son plein tout ce week-end et qu’un millier de trains seront supprimés entre vendredi et dimanche, Mathilde Panot encourage les agents mobilisés à maintenir le bras de fer.
Invitée vendredi sur BFM, la patronne des députés LFI a même incité les Français à faire grève avant et pendant les Jeux contre un gouvernement «qui n'entend que le rapport de force». «Il faut utiliser le rapport de force au maximum», a-t-elle insisté, à cinq mois de l’échéance olympique dans la capitale. Une pression supplémentaire pour l’exécutif, alors que certains s’inquiètent du retard accumulé par les autorités à l’approche de la date fatidique.
Un gouvernement qui va «à l’inverse de tout ce qui est le progrès social»
Mathilde Panot n’a pas retenu ses coups contre ce gouvernement qui «n'entend rien d'autre, ni le vote de l'Assemblée, ni le plus grand mouvement social depuis 50 ans (contre la réforme des retraites, ndlr), ni toutes les grèves qui se multiplient pour l'augmentation des salaires», a-t-elle étrillé. Pire encore selon elle, il va «à l'inverse de tout ce qui est le progrès social qu'il y a eu dans notre pays depuis des années et qui a été conquis par la grève.»
L’Insoumise a sans surprise fustigé les initiatives des parlementaires de la droite et du centre qui veulent mieux encadrer le droit de grève et «sanctuariser» des jours dans l’année pour les mouvements sociaux. «Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'il y a certains jours où vous ne pourriez pas revendiquer», a-t-elle déploré.