La cote de Donald Trump pour la présidentielle 2028 monte chez les bookmakers

Donald Trump sur la pelouse sud de la Maison-Blanche à Washington, D.C., États-Unis, le 28 mars 2025. Evelyn Hockstein / REUTERS

Malgré l’article 22 de la Constitution américaine, Donald Trump a de nouveau évoqué la possibilité pour lui d’effectuer un troisième mandat, suscitant l’engouement des parieurs.

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La cote de Donald Trump est remontée sensiblement lundi chez les bookmakers dans l'optique du scrutin présidentiel américain de 2028, au lendemain de déclarations du chef de l'État sur un possible troisième mandat. «Je ne blague pas», a assuré dimanche l'ancien promoteur immobilier sur NBC au sujet d'un éventuel troisième tour de piste. «Il y a des méthodes pour faire ça.»

Le 22e amendement de la Constitution, ratifié en 1951, prévoit pourtant que «personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président.» Interrogé sur la possibilité de voir l'actuel vice-président JD Vance se présenter à la présidence avec Donald Trump en colistier, remporter le scrutin puis lui céder la place, le milliardaire républicain a confirmé qu'il s'agissait d'«une» méthode. «Il y en a d'autres», a-t-il ajouté.

Les parieurs ont pris acte de ces propos et la cote du 47e président des États-Unis a fait un bond. Chez le bookmaker offshore BetOnline.ag, Donald Trump pointe en deuxième position parmi les favoris, derrière JD Vance. En quelques heures, sa cote est passée de 10 contre 1 (parier 1 dollar en rapporterait 10 en cas de victoire) à 6 contre 1, tandis que celle de son vice-président se détériorait.

«Le mieux placé derrière JD Vance»

Les paris sur des élections et des événements politiques sont interdits aux États-Unis, donc la totalité des sites qui en proposent sont basés à l'étranger et, théoriquement, sont inaccessibles aux clients américains. Mais la startup Kalshi est parvenue à pénétrer ce marché en lançant, avant la présidentielle 2024, un système de contrats, dont la justice américaine a conclu, en septembre, qu'ils ne s'apparentaient pas à des paris. Un utilisateur peut acheter un contrat dont l'objet porte sur une prédiction. Si cette dernière se réalise, le produit rapporte de l'argent.

Sur la plateforme de Kalshi, il est ainsi possible d'essayer de prédire qui va remporter l'investiture républicaine à la présidentielle 2028. «Nous avons vu une accélération du volume de contrats» prédisant l'investiture de Donald Trump, «en particulier le 30 mars (dimanche)», a indiqué à l'AFP un porte-parole de Kalshi. Là aussi, «il est désormais le mieux placé derrière JD Vance». Kalshi se refuse à ouvrir les prédictions pour la victoire finale au scrutin 2028 «par souci d'intégrité», se limitant à l'investiture du candidat démocrate et de son adversaire républicain.

Donald Trump n'est pas le seul à avoir bénéficié d'un effet troisième mandat. La cote de l'ancien président Barack Obama, 63 ans, est ainsi remontée en flèche, de même que celle de Bill Clinton, 78 ans. En cas de duel Trump-Obama, le démocrate a la préférence des parieurs, tandis que l'actuel chef de l'État est préféré à Bill Clinton en cas de face-à-face.