+ 29 % : une hausse vertigineuse du nombre de ménages expulsés de leur logement par la force en 2024

Le nombre de ménages qui ont été expulsés en 2024 atteint 24 556, a annoncé le ministère du logement, lundi 5 mai. Il s’agit d’un nombre inédit, en progression de 29 % par rapport au précédent record, établi en 2023 avec 19 023 expulsions. Une augmentation qui monte à + 51,5 % par rapport à l’année 2019.

Ces chiffres s’expliquent par un énième durcissement législatif contre les « squatteurs », alertent les associations. « La loi dite Kasbarian-Bergé adoptée en 2023 a fortement durci les procédures, réduit drastiquement les possibilités de maintien dans le logement et s’est accompagnée d’instructions auprès des préfets pour expulser de manière plus systématique. Cela au moment même où l’inflation précarise davantage les ménages et où la hausse des prix de l’énergie occasionne une augmentation inédite des impayés d’énergie et un record de coupures d’électricité (1,2 million en 2024) », déplore Christophe Robert, délégué général de la Fondation pour le logement des défavorisés.

Des conséquences graves et durables

Cette nouvelle loi « antisquat » a également alourdi les peines encourues pour les personnes occupant des logements de « façon illicite », et condamne jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende les personnes et familles qui, faute d’hébergement d’urgence, se mettent à l’abri dans des logements inhabités.

Ces mesures ont, sans surprise, des conséquences dramatiques pour les populations expulsées. « Perdre son toit, c’est perdre son chez-soi, la première des protections, rappelle Christophe Robert. Cette perte de repères génère des conséquences graves et durables dans les sphères professionnelle, familiale, sociale et scolaire, mais aussi sur la santé physique et mentale des personnes qui vivent cette épreuve. »

D’après une étude menée en 2022 sur le devenir des ménages expulsés, près de 71 % des personnes concernées souffrent de problèmes physiques ou psychologiques, tandis que 80 % des enfants sont affectés. Pire, seules 68 % des personnes parviennent à retrouver un logement stable, après onze mois d’attente en moyenne, alors que plus d’un tiers sont encore en errance, même un à trois ans après l’expulsion.

La Fondation pour le logement des défavorisés appelle le gouvernement à réorienter la politique actuelle « en faisant de l’expulsion une exception, et non la règle » et exhorte les pouvoirs publics à « mettre en place une politique du logement solidaire ». Un vœu pieux alors que la ministre du Logement, Valérie Létard, a annoncé, ce même lundi 5 mai, relancer l’Observatoire national des impayés de loyer et de charges locatives, qui était en veille depuis presque deux ans.

Les ArcelorMittal, rédacteurs en chef d’un jour

« À Dunkerque, la crise du logement fait le jeu des marchands de sommeil »

« Dunkerque connaît de grosses difficultés de logements. Il n’y en a pas assez. Beaucoup ont été construits dans l’après-guerre, mais ils sont devenus trop vétustes et sont détruits au fur et à mesure. Le parc social est certes important, mais insuffisant au regard des besoins. La file d’attente pour obtenir un HLM est longue comme un jour sans pain. Des logements sont construits, je pense aux programmes immobiliers réalisés sur l’ancien port, mais en accession à la propriété. Qui peut y accéder ? Ils sont hors de prix pour bon nombre de personnes. Cette crise du logement entraîne de nombreuses dérives et fait le jeu des marchands de sommeil. »

Par Arnaud Beucherie, Union locale de Dunkerque

« Dunkerque connaît de grosses difficultés de logements. Il n’y en a pas assez. Beaucoup ont été construits dans l’après-guerre, mais ils sont devenus trop vétustes et sont détruits au fur et à mesure. Le parc social est certes important, mais insuffisant au regard des besoins. La file d’attente pour obtenir un HLM est longue comme un jour sans pain. Des logements sont construits, je pense aux programmes immobiliers réalisés sur l’ancien port, mais en accession à la propriété. Qui peut y accéder ? Ils sont hors de prix pour bon nombre de personnes. Cette crise du logement entraîne de nombreuses dérives et fait le jeu des marchands de sommeil. »

Par Arnaud Beucherie, Union locale de Dunkerque

« Dunkerque connaît de grosses difficultés de logements. Il n’y en a pas assez. Beaucoup ont été construits dans l’après-guerre, mais ils sont devenus trop vétustes et sont détruits au fur et à mesure. Le parc social est certes important, mais insuffisant au regard des besoins. La file d’attente pour obtenir un HLM est longue comme un jour sans pain. Des logements sont construits, je pense aux programmes immobiliers réalisés sur l’ancien port, mais en accession à la propriété. Qui peut y accéder ? Ils sont hors de prix pour bon nombre de personnes. Cette crise du logement entraîne de nombreuses dérives et fait le jeu des marchands de sommeil. »

Par Arnaud Beucherie, Union locale de Dunkerque

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