«Je ne me sens l’héritier de personne» : Gabriel Attal veut agir avant la présidentielle

Dans une interview publiée dans le Journal du Dimanchel’ancien premier ministre regrette que l’idée «qu'il ne pourrait rien se passer dans le pays avant 2027» s’installe. Il cible notamment le candidat à l’élection présidentielle, Édouard Philippe.

«Si la France se résout à l'idée de faire du surplace pendant deux ans parce qu'il y a une élection présidentielle en 2027, ce ne sont pas deux ans que l'on perdra, mais les cinquante prochaines années. Car nous aurons perdu la guerre technologique, la guerre commerciale, la guerre économique. Elle se joue maintenant et la France ne doit pas être une cible immobile», affirme le secrétaire général du parti Renaissance.

Dans cet entretien, Gabriel Attal s’en prend aussi au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. À propos du durcissement de la circulaire Valls encadrant la régularisation de travailleurs sans papiers, il avance que l'impact «concret» de ce texte serait «très limité». «C'est en réalité plus un tract qu'une circulaire», tranche-t-il.

«Qui peut croire qu’on élèvera le niveau de nos élèves en abaissant notre niveau d’exigence ?»

Gabriel Attal dit ne pas comprendre la décision d’Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation, de ne plus faire du brevet un examen pour le passage en seconde. «Je le regrette, je le déplore et je ne le comprends pas. Qui peut croire qu'on élèvera le niveau de nos élèves en abaissant notre niveau d'exigence ?», interroge-t-il.

Concernant sa relation avec le président de la République, le macroniste de la première heure récuse toute «forme d'opposition». «Moi, je sais ce que je lui dois. Et si, dans cette nouvelle étape de ma vie politique, je ne me sens l'héritier de personne et que je suis pleinement moi-même, nous sommes néanmoins dans les murs du parti qu'il a fondé», assure-t-il.