« Il fallait un #MeToo en France, et c’est tombé sur moi » : Christophe Ruggia nie en bloc les accusations d’Adèle Haenel

C’est un face-à-face extrêmement tendu qui s’est déroulé tout l’après-midi devant la 15e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le réalisateur Christophe Ruggia y comparaît depuis ce lundi 9 décembre pour des agressions sexuelles dénoncées par la comédienne Adèle Haenel, alors que celle-ci était âgée de 12 à 14 ans, et qui se seraient déroulées au domicile du cinéaste, de 24 ans son aîné, lors de rendez-vous hebdomadaires, le samedi, après le tournage du film « Les Diables », entre 2001 et 2004.

Les attouchements, « c’est du pur mensonge » affirme Christophe Ruggia

Chemise grise, pantalon et pull noirs, Adèle Haenel a vécu comme une nouvelle épreuve cette longue audience qui a commencé par le rappel des faits, et s’est poursuivie par l’interrogatoire de l’accusé, alors qu’à l’extérieur du tribunal, plusieurs dizaines de militantes féministes étaient venues dire leur soutien à la plaignante. Dans la salle, aucun mea culpa du prévenu, pas le début d’un regret exprimé à la barre. « J’ai pris conscience que le film a été douloureux à vivre pour Adèle, qu’elle a été choquée par le tournage et que ça a été très difficile de se revoir à l’image », a-t-il simplement répondu à la première question du président Gilles Fonrouge sur sa « relation avec Adèle Haenel » à l’époque.

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