Ce sera l’un des tout premiers coups de fil du prochain locataire de Bercy. Sans l’appui du rapporteur général du budget, le projet de loi de finances que le ministère de l’Économie devra finaliser dans les prochains jours aura bien peu de chance de sortir indemne des discussions parlementaires. Sur le papier, Charles de Courson, 72 ans, est l’homme de la situation. Député depuis 1993, ce travailleur acharné, voué corps et âme à l’Assemblée et à sa circonscription de la Marne, a toujours fait du redressement des finances publiques son cheval de bataille. Sans être proches, lui et Michel Barnier se croisent depuis des décennies.
Cette trajectoire rectiligne a toutefois subi une étonnante inflexion il y a dix-huit mois ; le député s’est affirmé dans l’Assemblée comme l’un des plus virulents opposants à la réforme des retraites. « La commission des finances de l’Assemblée nationale est désormais dirigée par deux Insoumis », a tancé l’élu du Val-de-Marne Mathieu…