L’Histoire est une passion française. Au Figaro, on le sait plus qu’ailleurs. Dans le magazine et dans le quotidien, au sein du supplément littéraire, dans les pages du Figaro Histoire, dans nos différents hors-série, et sur le Figaro TV avec l’émission de Guillaume Perrault « Parlez-moi d’Histoire », ou sur notre site, la matière fascine nos lecteurs, internautes et téléspectateurs. Pas étonnant que Le Salon du Roman Historique, organisé par la ville de Levallois (Hauts-de-Seine), connaît un vif succès depuis une dizaine d’années. Sa 14e édition se tiendra les 5 et 6 juillet, dans les allées ombragées du parc de la Planchette.
Chaque année, l’organisation désigne un président qui donne le ton de la manifestation. Pour 2025, elle ne pouvait pas mieux choisir : Camille Pascal. C’est d’abord un écrivain féru d’Histoire et qui sait remarquablement la mettre en scène dans ses romans. L’Académie française ne pensait pas autrement quand la vénérable institution lui avait décerné sa prestigieuse récompense en 2018, Le Grand Prix du roman de l’Académie française, pour L’été des quatre rois, juillet-août 1830 (Plon).
Camille Pascal est également l’auteur de, entre autres, L’air était tout en feu (Robert Laffont), et de La Chambre des dupes (Plon), qui avait figuré sur la liste du Prix Goncourt. Par ailleurs, ce Haut-fonctionnaire est agrégé d’histoire. Après avoir enseigné en Sorbonne et à l’EHESS, il a été le collaborateur de plusieurs ministres et le conseiller du président de la République Nicolas Sarkozy ; expérience dont il avait tiré un remarquable récit : Scènes de la vie quotidienne à l’Élysée.
Se cultiver en se divertissant
À Levallois, il viendra présenter son dernier roman La Reine du labyrinthe (Robert Laffont), qui tourne autour de la fameuse affaire dite du « Collier de la Reine ». On sait que par sa formation – et sa passion –, l’écrivain s’appuie sur un important travail de recherches afin de composer des fictions romanesques réalistes, ou de « littérature historique », terme qu’il préfère utiliser pour qualifier sa démarche. Se cultiver en se divertissant, les lecteurs adorent.
Le président de cette 14e édition participera à deux tables rondes : « Devoir de mémoire, désir d’oubli », avec Sylvie Yvert et Emmanuel de Waresquiel, le samedi 5 juillet : et « D’art et d’Histoire », avec Didier Rykner, le dimanche 6 juillet.
Les deux jours seront extrêmement riches, avec des rencontres et des cafés littéraires, en la compagnie d’écrivains. Le Studio Histoire est devenu un véritable lieu consacré aux romans historiques, point central dans le parcours des visiteurs entre le salon du livre, les lectures et les tables rondes. Parmi les thématiques qui composeront le programme cette année : les femmes révolutionnaires, la photographie et l’Histoire, les réécritures du passé, l’Amérique, l’héritage familial, la Collaboration...
Sera aussi projeté le film L’armée des ombres, de Jean-Pierre Melville, d’après l’œuvre de Joseph Kessel, on ne le rappellera jamais assez. Se tiendra une exposition sur le « Coq de Notre-Dame ». La manifestation n’oublie pas la littérature historique destinée à la jeunesse et la BD.
Les lecteurs pourront aller à la rencontre de Pierre Assouline, Irène Frain, Jean-Claude Grimberg, François-Guillaume Lorrain, Véronique Mougin, Gérard de Cortanze, Laurent Decaux, Harold Cobert… Impossible de citer tous les auteurs présents, le mieux est de jeter un coup d’œil sur le programme diffusé en ligne : Salon du Roman Historique – Ville de Levallois
Il y en aura pour tous les goûts.