Jean-Pierre Robin: «La Banque centrale européenne obligée de casser “l’inflation d’atmosphère”»

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Le FMI a calculé que les profits expliquent 45 % de l’inflation entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023 dans la zone euro. Benoit Durand / Hans Lucas via Reuters Connect

CHRONIQUE - Faut-il un refroidissement sévère pour ramener les prix à la raison?

On a tous dans l’oreille la réplique d’Arletty: «Atmosphère! Atmosphère! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère?» (Hôtel du Nord). Le mot redevient à mode et il éclaire de part en part notre actualité. La trouvaille sémantique du politologue Gilles Kepel parlant de «djihadisme d’atmosphère» pour désigner les actes terroristes d’individus isolés, par opposition aux réseaux organisés, a été reprise par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, qui l’emploie à satiété. Et par un effet de mimétisme classique, la formule s’applique désormais à bien d’autres maux qui traversent notre société et qu’il est inutile de nommer tellement ils saturent les médias.

Il existe aussi une «inflation d’atmosphère». Autrement dit, un climat propice aux hausses de prix, dont les entreprises tirent plus ou moins avantage selon leur rapport de force dans le jeu économique. En témoigne l’exemple éloquent de Coca-Cola tel que le décrit lui-même François Gay-Bellile, le patron de Coca-Cola Europacific Partners…

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