C’est une fin d’été au goût amer pour plusieurs familles venues passer leurs vacances à La Tranche-sur-Mer, en Vendée. Ce lundi 18 août, la préfecture de Vendée a annoncé dans un communiqué «la fermeture d’urgence de la discothèque, du restaurant et de la piscine» du camping du Sable d’Or, après un «contrôle inopiné» mené le mercredi 13 août. Plusieurs services de l’État ont pris part à l’opération : pompiers, gendarmes, Agence régionale de santé (ARS), Direction départementale de la protection des populations (DDPP), ainsi que la mairie et la police municipale. Leurs conclusions sont sévères : «de graves manquements aux règles de sécurité, d’hygiène et à la santé publique ont été constatés par les services», précise la préfecture.
Dans le détail, la discothèque faisait déjà l’objet d’un arrêté de fermeture administrative pris par le maire, après un avis défavorable de la commission de sécurité des établissements recevant du public (ERP). Le contrôle a non seulement confirmé que la plupart des observations n’avaient pas été traitées, mais que l’établissement continuait à fonctionner en méconnaissance de l’arrêter de fermeture. «La commission a donc décidé de maintenir l’avis défavorable et d’exiger le respect de la fermeture administrative», souligne le communiqué. Les inspecteurs de la DDPP ont, par ailleurs, relevé dans le restaurant et la crêperie «de graves manquements aux règles d’hygiène». Quant à la qualité de l’eau dans les bassins extérieurs et intérieur de la piscine, les contrôles de l’ARS ont révélé «des valeurs éloignées des seuils sanitaires réglementaires».
Passer la publicitéBagarre et déception
Cette série de déconvenues pour le camping a été précédée d’un autre incident : la veille du contrôle, une bagarre impliquant près de cinquante personnes avait éclaté dans l’enceinte du site. Selon le maire de Tranche-sur-Mer, Serge Kubryk, cité par Ouest-France, les forces de l’ordre ont dû intervenir et recourir au gaz lacrymogène pour rétablir le calme. La préfecture précise en enfin que «de nouveaux contrôles sur ces points ou plus généralement sur les conditions de sécurité des vacanciers sur ce site seront menés dans les prochaines semaines».
Sollicitée par Le Figaro, la direction du camping n’a pour l’heure pas réagi. Sur place, les vacanciers oscillent entre déception et résignation, et plusieurs familles ont d’ores et déjà plié bagage, parfois après avoir obtenu un remboursement partiel, rapporte Ouest-France. En guise de compensation, l’établissement propose des tickets gratuits pour la piscine municipale de la station balnéaire. Une campeuse venue de Vannes, habituée des lieux depuis dix ans, confie au quotidien régional n’avoir «jamais eu de problèmes auparavant». Pas sûr qu’elle y remette les pieds l’année prochaine.