« Sur la côte basque, le brouillarta est un phénomène climatique singulier ; en faisant tomber d’un coup une masse d’air chaud sur l’océan, il déchaîne des vents violents, creuse en mer des vagues de plusieurs mètres de hauteur, soulève sur les plages des tempêtes de sable inattendues. » Le brouillarta que Bruno Le Maire décrit ainsi en introduction de son dernier livre, La Voie française (Flammarion), s’est abattu sur le paysage politique français le 9 juin à 21 heures, à l’initiative du président de la République.
Depuis ce jour de dissolution, c’est écrit : pour Bruno Le Maire, cette fois, Bercy, c’est fini. Le septennat du ministre de l’Économie et des Finances d’Emmanuel Macron, détenteur du titre de la longévité à ce poste de la Ve République, s’achèvera dès qu’un nouveau gouvernement aura été formé. Dans les bureaux de son cabinet, on commence à faire les cartons. Les sacs-poubelles emportent les souvenirs inutiles. Mercredi soir, le ministre a réuni une dernière fois ses directeurs…