Guerre en Ukraine : l'exécutif dément toute "surenchère guerrière" face à la menace russe
La "menace russe est réelle et sérieuse" et le gouvernement français ne fait pas de "surenchère guerrière", a assuré mercredi 12 mars sa porte-parole, Sophie Primas, en réponse aux propos de Marine Le Pen qui accuse Emmanuel Macron de "jouer" avec les craintes d'un élargissement du conflit en Ukraine. "Nous voulons informer les Français sur l'état des relations avec la Russie et sur le rôle de la Russie", a-t-elle déclaré au sortir du Conseil des ministres.
"La Russie est à la manœuvre non seulement à la frontière de l'Ukraine", "mais aussi depuis de nombreuses années sur des cyberattaques, sur la dissémination de fake news, sur les élections", a-t-elle énuméré. Elle a évoqué un "travail de pédagogie", sans "naïveté" mais sans vouloir "faire peur".
Marine Le Pen avait déclaré mardi que le président de la République "jouait avec les peurs". "Il n'y a pas un Français qui n'a pas compris qu'Emmanuel Macron, avec un ton très martial, nous explique quasiment qu'il faut transformer les usines de Kleenex en usines d'armement parce que la guerre" en Europe "est pour demain", a-t-elle accusé, dénonçant "une partie de posture". Le chef de l'Etat avait de son côté estimé un peu plus tôt que ceux qui le soupçonnent d'"inventer la menace russe" n'avaient "pas suivi l'actualité, manifestement".