Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Alain Finkielkraut sans jamais oser le demander

Est-ce un académicien français ou un personnage de Woody Allen? Même dans son restaurant préféré, devant un verre de rosé et un plat de spaghettis au thon frais et à la poutargue, dont il raffole, Alain Finkielkraut ne peut s’empêcher d’arborer une mine inquiète. Comme les héros du cinéaste new-yorkais, le philosophe est un éternel angoissé. Le tourment est son état naturel, l’intranquillité, son charisme propre. «J’ai préparé trois mois le BEPC parce que j’avais la trouille de rater. Le bac, je n’ai pas dormi pendant une semaine tellement j’étais terrorisé à l’idée d’échouer», avoue-t-il. Même aujourd’hui, à 74 ans, alors qu’il est désormais immortel, il continue de préparer chaque entretien comme s’il s’agissait du grand oral de l’agrégation de philosophie.