Les salaires réels inférieurs à leur niveau d'avant la pandémie de Covid-19 dans plusieurs pays de l'OCDE
Les salaires demeurent inférieurs à leur niveau du quatrième trimestre 2019, avant la pandémie de Covid, bien qu'ils soient "en progression" dans la plupart des pays de l'OCDE. Ainsi, les salaires réels restent "en dessous de leur niveau de 2019 dans un peu moins de la moitié" d'entre eux, constate l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans une étude publiée mardi 9 juillet.
Les salaires réels, qui correspondent plus ou moins à la notion de pouvoir d'achat, sont "désormais en progression dans la plupart des pays, généralement grâce au déclin de l'inflation", note l'OCDE dans ses Perspectives de l'emploi 2024. "Pour autant, la croissance de l'emploi s'est tassée et les salaires réels n'ont renoué avec leurs niveaux antérieurs à 2020 que dans 19 des 35 pays de l'OCDE pour lesquels on dispose de données", poursuit l'organisation.
En France, des salaires restés "relativement stables"
Ainsi, au premier trimestre de cette année, "la croissance annuelle des salaires réels était positive dans 29 des 35 pays pour lesquels des données sont disponibles", d'après l'étude. "Tandis que les salaires réels récupèrent une partie du terrain perdu, les profits commencent de leur côté à absorber la hausse du coût de la main-d'œuvre", note l'OCDE. "Cependant, dans bien des pays, les profits seraient en mesure d'absorber d'autres augmentations de salaires, d'autant plus que rien n'indique l'existence d'une spirale des salaires et des prix", souligne-t-elle.
En France, les salaires réels sont restés "relativement stables" entre fin 2019 et début 2024, alors qu'ils ont diminué par exemple en Allemagne, en Belgique, en Espagne et en Italie, relève l'OCDE. L'organisation estime que "la désinflation soutiendra le pouvoir d'achat". L'inflation globale "devrait reculer à 2,3 % en 2024 et à 2% en 2025", écrit l'OCDE, qui estime que "la croissance de l'emploi devrait se tasser et le chômage augmenter légèrement pour atteindre 7,8% à la fin de l'année 2025".