Les Européens gagnés par la peur d’une guerre directe avec la Russie

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«Nous devons nous attendre à ce qu’un jour la Russie attaque un pays de l’Otan», affirme le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius (ici, au centre, lors de manœuvres en Lituanie, le 7 mars 2023). Kay Nietfeld/picture-alliance/dpa/AP Images

RÉCIT - Alors que l’Otan commence le plus vaste exercice depuis 1988, des responsables européens expriment leurs craintes face au scénario du pire.

Le premier navire américain qui participera à l’exercice Steadfast Defender 2024 a appareillé. Le bâtiment de débarquement USS Gunston Hall a quitté le port de Norfolk mercredi. Avec 50 navires, 80 avions, un millier de véhicules et quelque 90.000 soldats, Steadfast Defender 2024 sera le plus grand exercice allié depuis 1988. Il se déroulera jusqu’en mai en mer et sur la face est du continent européen, selon un scénario reposant «sur l’activation de l’article 5» du traité de l’Atlantique Nord «déclenchée par une attaque fictive contre l’Alliance lancée par un adversaire proche», a commenté le Pentagone. Clé de voûte de l’Otan, l’article 5 implique l’assistance entre alliés.

L’exercice était planifié depuis plusieurs mois. Il permettra de tester pour la première fois les nouveaux «plans régionaux» de défense adoptés lors du sommet de Vilnius en juillet. Il constitue aussi un avertissement lancé à la Russie et un «signalement stratégique». Une démonstration de force même si l’Alliance est…

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