Arrestation de Mohamed Amra : une quinzaine de nouvelles interpellations
Deux jours après l’arrestation de Mohamed Amra à Bucarest, une quinzaine de personnes suspectées liés à la cavale du criminel ont été interpellées, selon l’AFP qui cite une source proche du dossier. Parmi elles, deux interpellations ont été conduites à Marrakech.
Une première vague de dix arrestations s’était déroulée, entre samedi soir et dimanche, en Espagne, mais aussi en France, principalement à Rouen et dans ses environs. C’est dans cette commune normande qu’Amra a grandi, et c’est aussi à quelques kilomètres de celle-ci, à Incarville, dans l’Eure, qu’il s’était évadé d’un fourgon pénitentiaire, lors d’une sanglante opération menée par cinq individus encagoulés, le 14 mai. Ce jour-là, deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia, 34 ans, et Fabrice Moello, 52 ans, avaient été abattus sans sommation par le commando de malfrats.
«Black mafia family»
Dimanche, la procureure de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), Laure Beccuau, expliquait que ces dix premiers individus - on compte désormais au moins 25 complices de «La Mouche» - sont soupçonnés d’avoir aidé Mohamed Amra à mettre en musique ce plan d’évasion millimétré. Parmi la première vague d’interpellations, on compte ainsi plusieurs membres d’une même famille, qui appartiendraient à une organisation de narcotrafiquants baptisée la «Black mafia family».
Leurs niveaux d’implications dans l’évasion seraient variables : l’un d’eux aurait par exemple joué un rôle secondaire de guetteur, le 14 mai, en se postant devant le tribunal d’Évreux. D’autres encore sont soupçonnés d’avoir participé à d’autres séquences de la cavale d’Amra, plus tard, notamment en le dissimulant sur le territoire.