En Argentine, la justice est saisie de plaintes sur la cryptomonnaie promue par le président Javier Milei

Une juge fédérale argentine a centralisé, lundi 17 février, une vague de plaintes sur les circonstances du lancement d'une cryptomonnaie, dont le président Javier Milei a brièvement fait la promotion vendredi sur les réseaux sociaux avant qu'elle ne s'effondre, suscitant des accusations d'arnaque.

La première chambre du Tribunal fédéral, et la juge Maria Servini, ont été désignés lundi pour réceptionner les plaintes visant à éclairer le lancement de la cryptomonnaie $LIBRA, et notamment si le chef de l'Etat a été victime, ou acteur, d'une association illicite, d'une fraude et d'un manquement aux devoirs d'un fonctionnaire.

L'une des plaintes, émanant de "l'Observatoire du droit de la ville", une ONG de défense des droits, dénonce le fait que le président argentin "a été partie d'une association illicite qui a organisé une escroquerie avec la cryptomonnaie $LIBRA, qui a affecté plus de 40 000 personnes avec des pertes de plus de 4 milliards de dollars", a écrit l'organisation dans un communiqué.

La plainte vise aussi Julian Peh, PDG et co-fondateur de Kip Network et KIP Protocol - entreprises qui ont participé à la création de $LIBRA -, et le président de la Chambre des députés, Martin Menem, qui avait vendredi republié sur X le message de Javier Milei.