Le tunnel de Stonehenge n’est plus en projet par manque d’argent

«Si nous n'avons pas les moyens de le faire, nous ne pouvons pas le faire.» La chancelière de l'Échiquier du nouveau gouvernement travailliste, Rachel Reeves, l’équivalent du ministre des Finances français, n’y est pas allée par quatre chemins. À l’heure des coupes budgétaires, le projet du tunnel à Stonehenge a fait les frais de l’alternance. Défendu par les conservateurs pendant des années en dépit de son coup (estimé entre 1,7 et 2,5 milliards de livres, soit entre 2 et 3 milliards d’euros) et des protestations des amoureux du site préhistorique, des écologistes et des druides

Ce site mégalithique multimillénaire est classé patrimoine mondial de l’Unesco. L’organisation des Nations unis n’avait pas caché son opposition à ces travaux autoroutier, classant le site, en 2021, sur sa liste du «patrimoine en danger» ; liste dont il a été retiré la semaine dernière.  Une pétition contre le tunnel signée par 240 000 personnes a été transmise au ministère de la Culture, des Médias et des Sports et au ministère des Transports. 

Des regrets

La décision d’arrêter les travaux ne fait cependant pas que des heureux. Richard Clewer, chef du conseil local du Wiltshire, s'est dit « extrêmement consterné et déçu ». « Il a fallu de nombreuses années de lobbying et de collaboration étroite avec des partenaires, notamment National Highways, pour amener ce projet d'infrastructure majeur dans le Wiltshire, a-t-il expliqué. C'est un coup dur d'arriver au stade où la construction est prête à commencer, pour ensuite se voir retirer ce projet à cette heure tardive. »