«Il n'y a plus d'argent , il n'y a plus d'argent» : telle est la justification du tout nouveau ministre de l'Économie, Luis Caputo, qui s'est adressé mardi soir aux Argentins à la télévision pour annoncer les coupes drastiques dans les aides publiques, aux transports et à l'énergie entre autres. Ces mesures, délibérément impopulaires, avec en contrepoint la suppression de la moitié des ministères du pays, ramenés de 18 à 9, constituent un plan d'austérité d'une rare violence. «Il faut en finir avec l'addiction aux déficits budgétaires», a martelé Luis Caputo, économiste de formation, trader de métier à New- York, et qui fut en 2017 et 2018 ministre des Finances puis président de la Banque centrale de la République d'Argentine (BCRA) .
Ironie de l'histoire, c'est pour la même raison, «il n'y a plus d'argent » dans les coffres de la BCRA, que le président Javier Milei doit repousser sine die son projet de remplacer le peso argentin par le dollar américain comme monnaie officielle du pays…