Correspondant à Jérusalem
Les trombes de pluie qui se sont abattues sur Gaza ces deux derniers jours n’ont pas épargné la tente de Tahrer el-Naqla. À Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, réfugiée sous ce fragile abri dans la cour d’une école de l’UNRWA, l’agence des Nations unies en charge des réfugiés palestiniens, cette mère de six enfants doit y cohabiter avec treize autres membres de sa famille. La bâche qu’ils ont tendue sur quelques barres de bois est usée jusqu’à la trame, elle claque dans le vent, l’eau goutte à travers. Le sol est trempé: les rares possessions sont suspendues à des clous ; un matelas a été posé en hauteur, sur une étagère de fortune. «Quand l’UNRWA nous donne à manger, nous mangeons. Sinon, nous n’avons rien», explique Taher el-Naqla au collaborateur du Figaro dans la bande de Gaza.
Très attendue par la population civile de Gaza, la trêve entrée en vigueur vendredi dernier lui a seulement permis de trouver un peu de répit, après sept semaines de bombardements…