Ligue des champions : «Ce n’est pas joué, on s’attend à souffrir», promet Luis Enrique avant Aston Villa-PSG

Après un retard conséquent sur l’horaire annoncé, Luis Enrique s’est présenté en conférence de presse ce mardi, à Villa Park, à la veille du match retour face à Aston Villa. Ce sera mardi à 21h, à Birmingham, six jours après la victoire 3-1 à l’aller. «On a eu le temps pour se reposer, préparer le match de la meilleure façon, a indiqué le technicien espagnol, sur PSGTV. C’est un match très important pour nous. On est motivés. On a préparé le match comme d’habitude, il faudra être prêt pour atteindre notre objectif, gagner, tout en étant prêts aux complications, et il y en aura. On devra être attentifs.» Il a ensuite rejoint la salle de conférence de presse afin de répondre aux questions des journalistes. Souriant, blagueur, mais concentré aussi.

La physionomie du match retour : «Entre le match aller et le match retour, c’est toujours différent parce que le score de la première manche influe sur la deuxième. Aux tours précédents, les équipes ont eu tendance à presser haut, c’est le genre de question qu’on se pose toujours en tant que coach. Mais nos intentions sont claires. On veut résoudre les problèmes que nous posera Aston Villa et on vient ici pour gagner.»

L’ambiance : «Pour nous, c’est toujours un plaisir de venir dans un stade comme Villa Park, un stade qui a autant d’histoire, on adore jouer au foot à domicile et à l’extérieur. On espère surtout que ce sera un grand match. Ce n’est donc pas un problème mais avant tout une motivation.»

Excès de confiance autour du club : «Au fil d’une saison, les scénarios changent autour de nous, on a eu un pessimisme maximal au début de saison jusqu’à l’excès de joie aujourd’hui. La clé, c’est maturité de l’équipe, même si elle est jeune, la capacité à oublier ce qui se passe autour et à être concentré sur le jeu. Rien n’est fait, ce n’est pas joué, on s’attend à souffrir, et le cas échéant, à remplir l’objectif, la victoire.»

Le plan d’Unai Emery, prêt à tous les scénarios : «C’est logique que les entraîneurs soient prêts pour toutes les options. Un seul ira en demies, l’autre sera éliminé. C’est pour cela que c’est une compétition passionnante, il n’y a rien à perdre. Aston Villa est derrière mais le second match peut tout changer, c’est ouvert. Il n’y a pas d’excès de confiance pour nous mais de la motivation. Il faut maintenant déterminer quel sera le plan le plus adéquat pour obtenir la victoire et résoudre les problèmes qu’Aston Villa nous posera.»

Des certitudes après le match aller : «C’est comme de déterminer un favori avant le match. L’histoire de la Ligue des champions est faite d’équipes favorites qui ont été éliminées. Bien sûr, on a joué, été supérieurs et mérité la victoire, c’est derrière nous, une nouvelle histoire commence, on verra qui sera meilleur, qui va gagner. On a cet avantage mais ça ne correspond pas à notre philosophie d’avoir des certitudes, on ne veut pas calculer. Si Aston Villa mène, on verra combien de buts ils marqueront, mais il faut qu’on démontre qu’on a le niveau pour aller en demies.»

Gianluigi Donnarumma et les sorties aériennes : «Rien à dire sur ce sujet.»

Quand j’ai vu que j’avais toute la presse contre moi, je me suis dit que j’étais sur le bon chemin (rires)

Luis Enrique

Ousmane Dembélé en faux 9 : «En tout cas, j’ai eu les idées claires, quand j’ai vu que j’avais toute la presse contre moi, je me suis dit que j’étais sur le bon chemin (rires).»

L’attaque la plus imprévisible d’Europe : «Dans le football et en particulier en C1, c’est très dur de comparer, les groupes ont été différents, personne n’a eu les mêmes adversaires. On a été les plus malchanceux dans ce domaine. Mais les statistiques étaient quand même positives et c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Ce n’était pas positif en termes de buts et de points. Mais l’important était le bagage, la construction. On pouvait toutefois être considérés comme faisant partie des meilleurs dès le début. Il ne s’agit pas de moi, de ma façon de penser, mais les chiffres, la possession, les occasions créées et concédées, tous ces chiffres étaient bons malgré tout. Quand on a retrouvé l’efficacité, on a été l’une des meilleures équipes et le but est de progresser pour aller au plus haut.»

Des espaces face à Aston Villa au match retour : «Avant le match aller, on réfléchit toujours au déroulé. On a vu Aston Villa jouer contre les meilleures équipes anglaises. Demain (mardi), ils auront sans doute une défense plus haute ce qui pourrait leur permettre de récupérer le ballon plus près de nos cages. Mais c’est un match retour, avec forcément du risque, de l’incertitude. Ce sera un match très intense et très intéressant.»

Fabian Ruiz : «C’est un joueur que je connais très bien, je l’ai eu en sélection. Je l’ai pris à l’Euro 2021 mais pas au Mondial 2022. Lors de l’Euro 2024 remporté par l’Espagne, il a été meilleur milieu de la compétition. C’est l’un des rares joueurs qui joue en fonction de ses coéquipiers. Il est capable de travailler sur les espaces et de compenser. C’est une qualité rare. J’apprécie son expérience, son bagage, mais j’ai plusieurs joueurs qui ont de grandes qualités au milieu de terrain.»

Un plus de ne pas avoir joué depuis le match aller : «Il y a tellement de matchs que je ne me souvenais même plus qu’on n’a pas joué le week-end dernier. Ousmane Dembélé a dit s’être ennuyé  ? Moi aussi (sourire).»

Propos recueillis en conférence de presse