«Cet héritage nous oblige» : en Algérie, le député LFI Aly Diouara rend hommage aux combattants du FLN
«Aspirant à la liberté, sous l’emprise du joug colonial français, ils ont libéré l’Algérie et obtenu leur indépendance. Cet héritage nous oblige», salue Aly Diouara, député LFI de Seine-Saint-Denis, dans une publication postée sur le réseau social X le 17 août dernier.
Pour illustrer cette légende : des photos de la visite qu’a effectuée l’élu à Alger, dont une image représentant la fresque peinte en l’honneur d’Ali La Pointe, combattant du Front de la Libération Nationale (FLN) mort à 25 ans. «Cet été, il me tenait à cœur de fouler humblement cette terre sur laquelle le sang de tant d’hommes et de femmes a coulé», s’est encore épanché l’Insoumis, posant avec un tee-shirt orné de l’inscription «Justice pour Adama», d’après le prénom d’Adama Traoré, jeune homme de 24 ans décédé en 2016 à la suite de son interpellation.
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L’élu a ainsi rendu hommage à Ali Ammar, surnommé «l’assassin en chef» du FLN par plusieurs spécialistes. Ce combattant du Front a trouvé la mort lors de la bataille d’Alger en 1957 dans l’explosion d’une bombe causée par le Groupe de renseignements et d’exploitation (GRE), service créé par les services secrets, chargé de rechercher des renseignements et de détruire les cellules que le FLN créait dans Alger.
Aly Diouara est le troisième député LFI à visiter l’Algérie depuis 2024, après Rima Hassan et Sebastien Delogu, rapporte le média algérien TSA. Le député, ancien fonctionnaire territorial de la mairie de Drancy, érige depuis plusieurs années en étendard la lutte contre le racisme. Ce dernier avait déjà fait parler de lui à plusieurs reprises sur ses propos contre les «Blancs». Déjà en août 2022, le fonctionnaire avait partagé une photo de plusieurs responsables socialistes et insoumis, dont Olivier Faure, Clémentine Autain et Alexis Corbière à l’occasion d’une table ronde sur les quartiers populaires organisée à Blois. Il écrivait en légende : «Salut les blancs, dites... on vous dérange pas trop dans votre remake de la conférence de Berlin ?», en référence à cette réunion entre plusieurs pays occidentaux en 1884-1885 sur le partage et la division de l’Afrique.
Un mois auparavant, Aly Diouara avait déjà condamné «tous ces BLANCS qui décident où et comment vont vivre les gueux (noirs, arabes, indo-pakistanais & co)». En septembre 2022, il réitérait ses propos: «Salut les blancs». En avril 2024, il reprochait à Bruno Retailleau «d’apporter son soutien à un couple de délinquants blancs et bourgeois», en référence à François Fillon et son épouse, condamnés par la Cour de cassation dans l’affaire des emplois fictifs. Le Franco gambien avait également apporté son soutien à l’imam Hassan Iquioussen, expulsé vers le Maroc pour des discours «haineux envers les valeurs de la République, dont la laïcité» et «l’égalité entre les femmes et les hommes», ainsi que le développement de thèses «antisémites» et «complotistes autour de l’islamophobie». En juillet 2022, le fonctionnaire franco-gambien estimait ainsi sur X que «l’islamophobie est avant toute chose un racisme d’État». «Mon soutien à l’homme, à ses enfants et petits-enfants et à toutes les victimes de ce climat racistement (sic) hostile», écrivait-il.