Le site ne ressemblait, avant les fouilles, qu’à un simple un terrain vierge, d’une superficie de 7 000 mètres carrés. Après des recherches approfondies menées par un groupe d’experts, ils ont découvert qu’il dissimulait, enfouie, la plus ancienne citée connue de la région de Lingnan, dans le sud de la Chine. Une découverte rare qui pourrait permettre d’en apprendre un peu plus sur la route de la Soie.
Des projets de construction avaient été entamés sur ce terrain. Mais après la découverte de briques et de tessons de poterie par des ouvriers en 2022, les travaux ont été suspendus. Selon le journal South China Morning Post , un groupe d’experts de l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise des sciences, de l’Université du Hubei et de l’Institut municipal du patrimoine culturel et de l’archéologie de Guangzhou ont mené des recherches plus approfondies. Grâce à la découverte d’artefacts de poteries, de maçonneries et d’outils en pierre, les experts ont confirmé que le site devait être associé à la dynastie Shang, qui a régné entre 1600 et 1046 avant Jésus Christ. Ce qui en fait la plus ancienne ville connue de l’ancienne région de Lingnan, dans le sud de la Chine.
La région était le point de départ de la route maritime de la soie - un réseau de passages maritimes qui reliait l’Asie du Sud-Est à l’Europe. La dynastie Shang a marqué l’histoire par des avancées majeures, telles que l’invention de l’écriture, le calendrier les rituels religieux. Elle serait à l’origine de la culture chinoise. Le patrimoine architectural de cette région était d’ailleurs mis à l’honneur de décembre 2023 à juin 2024 lors d’une exposition à Hong-Kong.
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Le chef de l’équipe de fouilles, He Anyi, a déclaré que les découvertes de cette année mettent au jour des doubles murs d’enceinte et des douves. « Les murs nord et ouest de l’ensemble du site de la ville sont bien préservés. La partie la plus haute du mur ouest peut mesurer environ 1,4 mètre », précise-t-il. Une partie des ruines longent la rivière, une position très avantageuse à l’époque pour la défense intérieure, ainsi que la gestion des voies navigables.
Le chef d’équipe indique que les fouilles du site se poursuivent et l’équipe espère trouver d’autres vestiges. Les archéologues passeront également du temps dans un laboratoire, à rassembler et à analyser certaines des reliques, notamment un artefact en bronze « gravement rouillé » qui semble être une épée.