Vers les îles Éparses et Tous passaient sans effroi, de Jean et Olivier Rolin: passeurs de frontières

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Vers les îles Éparses et Tous passaient sans effroi, de Jean et Olivier Rolin: passeurs de frontières

Les frères Rolin ont chacun construit une œuvre et un univers qui, au-delà d’échos communs, se sont révélés extrêmement singuliers. Hélène Bamberger/P.Ol., Jean-Luc Bertini

CRITIQUE - Des Pyrénées aux îles de l’océan Indien, les frères Rolin revisitent une France aux contours inattendus.

Àpropos de Jean et d’Olivier Rolin, respectivement nés en 1949 et 1947, on pourrait user de l’expression facile d’«écrivains voyageurs» tant leurs livres se nourrissent, par leurs décors comme par leur matière, des horizons lointains. Il serait trop long, même sans être exhaustif, d’évoquer les contrées que ces deux-là ont sillonnées: citons toutefois en pôles d’attraction majeurs le Moyen et le Proche-Orient pour Jean ; le Soudan, l’Amérique latine et surtout la Russie (en particulier la Sibérie) pour Olivier. Entrés tous deux en littérature au début des années 1980, ils ont chacun construit une œuvre et un univers qui, en dépit d’échos communs, se sont révélés extrêmement singuliers.

Ainsi, s’ils s’engagèrent dans les rangs de la Gauche prolétarienne, le mouvement phare du maoïsme français, Jean a tiré un roman goguenard et décalé de l’expérience, L’Organisation (prix Médicis 1999), quand son aîné (qui dirigea la Nouvelle Résistance populaire, branche armée clandestine de la Gauche prolétarienne)…

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