Le général Micael Bydén revient de Saint-Dizier. Il s’agit de son premier déplacement à l’étranger depuis l’adhésion officielle de la Suède à l’Otan, début mars. Le commandant en chef des forces armées suédoises y a visité mercredi l’une des trois bases à vocation nucléaire de l’armée de l’air française. L’invitation, formulée par son homologue, le général Thierry Burkhard, est symbolique des liens renforcés entre les deux pays, parmi les seuls à disposer de cultures stratégiques indépendantes en Europe.
«Beaucoup d’armées européennes sont “nées” dans l’Otan, ce n’est pas le cas de la Suède et de la France», observe le général Burkhard, en accueillant son interlocuteur au ministère des Armées jeudi. La Suède et la France auraient au contraire une «identité forte»: la première parce qu’elle a cultivé le concept de «défense totale», et l’autre parce qu’elle tient au principe d’autonomie stratégique.
Une situation sérieuse
En s’affichant ensemble publiquement lors d’une conférence de presse jeudi, les deux généraux…