L'Azerbaïdjan dénonce "les menaces" de la France après le rappel de son ambassadrice à Bakou
Tension diplomatique entre Bakou et Paris. L'Azerbaïdjan a dénoncé, mercredi 17 avril, "les menaces" et "les pressions" de la France au lendemain du rappel "pour consultations" de son ambassadrice en poste à Bakou.
"La partie azerbaïdjanaise a indiqué à plusieurs reprises à la France qu'un langage de menaces et de pressions n'apporterait aucun résultat, et déclare une fois de plus qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses intérêts nationaux", a indiqué la diplomatie azerbaïdjanaise dans un communiqué.
"Les démarches et les déclarations officielles de notre pays à l'égard de la France n'ont été qu'une réponse aux activités destructrices de ce pays", a poursuivi le ministère, déplorant "une campagne de diffamation".
Xarici İşlər Nazirliyinin mətbuat katibi Ayxan Hacızadənin Fransanın ölkəmizdəki səfirinin geri çağırılması ilə bağlı yerli mətbuatın sualına cavabı
— MFA Azerbaijan 🇦🇿 (@AzerbaijanMFA) April 17, 2024
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Response by Aykhan Hajizada, Spokesperson of the Ministry of Foreign Affairs, to the local media… pic.twitter.com/tEUGzQVqmi
Mardi soir, la diplomatie française avait de son côté dénoncé des "actions unilatérales dommageables" de la part de Bakou.
Les relations entre la France et l'Azerbaïdjan se sont détériorées ces derniers mois, le chef de l'État azerbaïdjanais Ilham Aliev reprochant à Paris de soutenir l'Arménie dans ses conflits territoriaux avec Bakou.
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"Il est évident que les actions de la France, qui arme massivement l'Arménie et encourage le militarisme dans la région, ne servent pas la paix", a dénoncé mercredi la diplomatie azerbaïdjanaise.
Un ressortissant français détenu pour espionnage
Pendant 30 ans, l'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques, se sont affrontées pour le contrôle de la région séparatiste du Haut-Karabakh.
En septembre 2023, Bakou y a déclenché une offensive éclair qui a conduit à la capitulation des séparatistes arméniens et au départ de plus de 100 000 civils vers l'Arménie.
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Bakou et Erevan ont récemment annoncé leur volonté de normaliser leurs relations, mais aucune avancée significative n'a été réalisée à ce stade.
Dans ce dossier, la France, terre d'accueil d'une importante diaspora arménienne, s'est dite prête à participer aux efforts de médiation, tout en affichant son soutien sans faille à l'Arménie.
Début avril, Paris avait déploré la prolongation de la détention provisoire en Azerbaïdjan d'un ressortissant français accusé d'espionnage, des allégations que les autorités françaises ont "catégoriquement" rejetées.
Trois semaines après son arrestation, Bakou avait annoncé l'expulsion de deux diplomates français, avant que la France n'annonce le lendemain une mesure réciproque identique.
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Avec AFP
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