Russie: le supplice carcéral de l’opposant Navalny en Arctique

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Une capture d’écran d’Alexeï Navalny en janvier 2024, lors d’une audience sur sa plainte à l’administration pénitentiaire dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique. VERA SAVINA/AFP

RÉCIT - La bête noire du Kremlin, dont la mort a été annoncée ce vendredi, était emprisonnée depuis peu dans un camp à régime spécial de la région arctique.

Correspondant à Moscou

«Loup polaire», rien que le nom du camp donne le frisson. Située dans le district autonome de Yamalo-Nenets, à soixante kilomètres au-delà du cercle polaire arctique, la colonie pénitentiaire à régime spécial IK-3, est l’une des plus nordiques du pays, l’une de celles aussi où les conditions de vie sont les plus brutales. Elle hébergeait depuis décembre dernier Alexeï Navalny, le principal opposant politique russe, condamné à près de 30 ans de prison dans une affaire de fraude (9 ans) et pour «extrémisme» (19 ans) dont le décès a été officiellement annoncé ce vendredi.

Incarcéré depuis 2021 dans la région de Vladimir, au nord-est de Moscou, il avait disparu durant deux semaines courant décembre, le temps de son transfert dans cette prison des plus inhospitalières, construite sur un ancien site du goulag. Invisible depuis un mois, l’opposant était réapparu ensuite par vidéo interposée, le crâne rasé, les joues creusées, dans la salle d’audience du camp où étaient examinées…

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