Retour de vacances ? Attention : ce panneau peut vous coûter cher sur les routes espagnoles
Peu connu des vacanciers français, ce panneau annonce une surveillance aérienne renforcée. Depuis le ciel, drones et hélicoptères traquent les infractions, avec des amendes pouvant grimper jusqu’à 600 €.
Passer la publicité Passer la publicitéVitesse excessive, téléphone au volant, absence de ceinture... Aucun détail n’échappe à ces nouveaux gendarmes des airs. Depuis le printemps, la Direction Générale du Trafic espagnole (DGT) a introduit un nouveau signalement sur certains tronçons à risque : un panneau jaune vif sur lequel figure un hélicoptère, un drone et des ondes radar. Son nom est technique, S-991g, mais son message est limpide : attention, vous êtes peut-être observé… depuis le ciel. Officiellement inscrit dans le nouveau catalogue national des signaux, il indique la possible présence de contrôles réalisés depuis les airs.
Drones et hélicoptères : les nouveaux gendarmes du ciel
L’Espagne n’a pas attendu cette année pour lever les yeux au ciel. Depuis plus de dix ans, ses célèbres hélicoptères Pegasus, au nombre de 11, sillonnent les autoroutes. Équipés de radars et de caméras haute définition, ils mesurent la vitesse, repèrent l’usage du téléphone ou l’oubli de la ceinture. Leur efficacité est telle qu’ils flashent une dizaine de véhicules par heure, soit trois fois plus qu’un radar fixe. Mais leur ballet a un coût : près de 1500 € l’heure de vol. D’où l’arrivée d’un renfort plus discret et économique : les drones. La DGT en compte 39, capables de voler jusqu’à 120 mètres d’altitude avec une portée d’un à deux kilomètres et une autonomie pouvant atteindre 40 minutes indique la DGT. Si les drones ne mesurent pas encore la vitesse, ils captent à distance ce que l’œil humain ne verrait pas toujours : usage du téléphone, ceinture non bouclée, dépassements et comportements dangereux. Leur coût d’utilisation est dérisoire comparé à l’hélicoptère : une vingtaine d’euros par vol.
Madrid, Baléares, Andalousie… Les zones les plus surveillées par les drones
Les drones sont répartis sur l’ensemble du territoire espagnol, à l’exception du Pays basque et de la Catalogne qui gèrent elles-mêmes la circulation. Madrid concentre à elle seule une quinzaine d’appareils. Les régions des Asturies, de Cantabrie et d’Estrémadure disposent chacune de deux drones, tout comme Séville et Valence, tandis que les îles Baléares et Canaries en comptent trois. Ces engins ne patrouillent pas à heures fixes mais apparaissent sur les zones jugées sensibles : intersections dangereuses, routes à fort trafic cycliste ou axes touristiques. Autant dire qu’en prenant la route des plages de Valence ou les nationales andalouses, le voyageur a toutes les chances de croiser le regard de ces nouveaux gadgets.
Que risque-t-on vraiment ?
Le panneau en lui-même n’instaure aucun nouveau tarif : il rappelle que les infractions détectées depuis les airs sont sanctionnées selon le barème déjà en vigueur. Concrètement, un excès de vitesse léger peut coûter 100 €, tandis qu’un dépassement plus important peut atteindre 600 €. Les autres manquements (téléphone au volant, non-port de la ceinture, dépassement dangereux) sont eux sanctionnés en moyenne de 200 €. Votre permis français reste valide, mais il ne vous protège pas d’une amende salée si vous êtes contrôlé. En somme, le meilleur moyen d’éviter une amende reste encore… de respecter le code de la route.
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