Victoire du PSG en Ligue des champions : 79 nouvelles interpellations après des violences commises sur le périphérique et les Champs-Elysées
Nouvelle nuit de violences à Paris après la victoire du PSG en finale de la Ligue des champions. Dans la nuit du dimanche au lundi 2 juin, après une heure du matin, "on a vu des résurgences d'individus animés d'intentions malveillantes, qui sont revenus sur deux points de la capitale, a déclaré sur RTL le préfet de police Laurent Nuñez. Il a d'abord cité le périphérique, au niveau du Parc des Princes. "Ce sont les images qu'on voit à la télévision. Ils ont pris des barrières et bloqué le périphérique pendant au moins un bon quart d'heure." Sur les Champs-Elysées, "des groupes montaient et descendaient, tiraient des mortiers et essayaient de dégrader des commerces".
Au total, les forces de l'ordre ont réalisé 79 nouvelles interpellations, dont une partie dans la nuit, "pour mettre un terme à ces dégradations". Le calme est revenu aux environs de 3h30 du matin. Laurent Nuñez évoque un niveau "inédit" d'interpellations "sur la plaque parisienne", avec 491 au total pour la nuit de samedi à dimanche et 323 gardes à vue, dont un certain nombre sont encore en cours. Le préfet de police de Paris évoque "quatre ou cinq pillages" durant le week-end, en marge des célébrations de la victoire parisienne, précisant que les services sont en train de dresser un recensement exhaustif des dégradations dans les commerces, "et elles sont assez nombreuses".
Le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) ont mis en avant la responsabilité du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau dans les incidents et violences survenus dans la nuit. Le RN a dénoncé "un fiasco" sécuritaire, tandis que LFI a demandé de "rendre des comptes".
"Il ne faut pas, parce qu'il y a eu des incidents, considérer que le dispositif n'était pas adapté. Il était adapté, a répondu Laurent Nuñez. Il a permis d'éviter de nombreuses dégradations et de procéder à de nombreuses interpellations." Plus largement, il "faut se poser la question de savoir pourquoi des mineurs ou des jeunes majeurs viennent uniquement pour commettre des actes de prédation avec une sauvagerie inimaginable ?" Il décrit "des individus déterminés venus pour casser" avec "un profil de jeunes délinquants". Pendant la rencontre, dit-il, "je voyais des milliers de personnes qui ne regardaient pas le match."