Face à Donald Trump, l’UE va-t-elle se tourner vers la Chine ?
Ne pas rester l’arme au pied, sortir du silence embarrassé. Jusqu’ici, l’Union européenne (UE) a plutôt donné l’impression de subir les menaces de Donald Trump d’annexion du Groenland par la force et d’instauration de barrières douanières. Pour les États-Unis, la puissance normative européenne constitue le dernier obstacle à lever dans la perspective d’un continent encore plus vassalisé.
L’objectif est également de casser les velléités naissantes d’autonomie stratégique formulée par la France de manière floue. Pire, pour Gilles Gressani, président du Groupe d’études géopolitiques, interrogé par l’Opinion, des think tanks liés « aux marges du trumpisme (…) font circuler des cartes qui dessinent les frontières d’une grande Amérique obtenue par des conquêtes militaires ou achats. Dans les versions les plus extrêmes, la carte de ce nouvel empire va jusqu’à avaler l’Islande, la Sicile, le port de Brême (Allemagne – NDLR), les Philippines ».