Sécurité : plongée dans la maison d’arrêt de la Santé, où la pratique du «yoyo» fait rage
REPORTAGE - Téléphones portables, drogue, couteaux, denrées alimentaires... Ces projections de colis par des tiers, depuis l’extérieur, y sont quotidiens, aggravés par la surpopulation carcérale. Un fléau qui touche toutes les prisons.
-«Depuis quand subissez-vous des projections ? (de colis, NDLR)»
-«Depuis 1867, date de création de la prison de la Santé. C’est une prison de centre-ville, il y a toujours eu des projections et il y en aura toujours».
Placide, Bruno Clément-Petremann, directeur de l’établissement pénitentiaire parisien depuis 2019, fait faire le tour du propriétaire au député de Paris Olivier Marleix, président du Groupe LR de l’Assemblée nationale.
Le parlementaire a peu goûté que le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti - répondant mardi dernier à une question du député Minot sur le fait que les prisons sont des passoires -, ait préféré biaiser sa réponse en évoquant la séparation des pouvoirs au sujet de l’enquête sur Mohamed Amra, dont la sanglante évasion a défrayé la chronique la semaine du 11 mai.
Services d’une prostituée en prison
Le ministre de la Justice affirme n’avoir appris que par voie de presse que ce détenu avait dans sa cellule neuf téléphones, des stupéfiants, une chicha... Autrement dit, tout le confort moderne du petit…