«Tout ce qu’on peut imaginer en matière d’intelligence artificielle va se produire»: Bertrand Rondepierre, ingénieur de l’IA militaire
Il est arrivé en gyroroue au rendez-vous. Moderne, mobile, atypique, technologique… Bertrand Rondepierre se faufile à Paris en équilibre sur une roue électrique, navigant entre le ministère des Armées et la gare, pour se rendre à Rennes, où est installée l’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (Amiad), qu’il dirige depuis un an. Tout un symbole ? On l’a aussi croisé dans le Larzac, de solides chaussures aux pieds, au contact des soldats sur le camp de La Cavalerie, où étaient testés en grandeur nature certains des algorithmes complexes qu’il implémente dans leurs machines : drones, brouilleurs, systèmes de commandement…
Vêtu d’un sweat à capuche, il a aussi présenté des « cas d’usage » concrets à un parterre d’officiers à convaincre lors du dernier salon Eurosatory. L’intelligence artificielle alimente autant de fantasmes que de malentendus. Bertrand Rondepierre est donc chargé de faire lien entre des mondes qui ne se comprennent pas. Il parle au président…