Des foyers aux étoiles : l’irrésistible ascension de Yazid Ichemrahen, le chef pâtissier qui fait saliver les palaces
À 32 ans seulement, il s'est déjà raconté dans deux livres - Un rêve d'enfant étoilé (2016) et Créer pour survivre, vivre pour ne pas sombrer (2023) -, dont le premier a été adapté dans le film À la belle étoile (2023), coproduit par Jamel Debbouze. Il faut dire que le parcours de Yazid Ichemrahen, chef pâtissier au million et demi d’abonnés sur Instagram, est aussi romanesque qu'atypique.
Né à Épernay, dans la Marne, de parents marocains, il grandit avec un père absent, une mère qui boit, se drogue, se prostitue. À deux ans et demi, il est placé en famille d'accueil. Chez celle qu'il nomme sa «tatie», il prépare des gâteaux au yaourt. À neuf ans, il doit toutefois quitter ce cocon et se retrouve face à la dureté du foyer. Flirte avec la petite délinquance. Un juge pour enfants le somme de trouver une formation. En souvenir de sa «tatie» et de ses deux fils, apprentis pâtissiers, ce sera la pâtisserie. Il a quatorze ans et s'inscrit en CAP. La suite s'écrit à force d'ambition et d'abnégation…